De jour ou de nuit
la nature m’a fait nu
digne je trottine
ESCHYLLE is still watching you
Le haïku est une forme poétique japonaise composée de trois vers qui décrivent la nature et une saison. La contemplation engendre une émotion. Sa métrique française est souvent de cinq syllabes, suivies de sept, puis de cinq.
De jour ou de nuit
la nature m’a fait nu
digne je trottine
Le secret des chats
ils croquent les volatiles
les souris aussi
Chat danse à la lune
les souris traumatisées
couinements aigus
Enchaîné le chat
une souris vient narguer
c’était une blague
Dame souris trotte
la patte du chat, velours
un œil se referme
Dansent muridés
sourit le chat qui s'approche
petits couinements
Le chat sur sa branche
un seul regard a suffi
l’oiseau dans son nid
Jouer avec chat
un oiseau extravagant
porte plume en neige
Chat est fatigué
pour revenir au sommaire
suffit de cliquer
Les toits virtuels
sommets d’étoiles lointaines
magnétique astral
La nuit les étoiles
sous les toits que je parcours
éclairent mes yeux
L’humeur vagabonde
au gré des toits de la nuit
un rai de lumière
Danser à la lune
oreilles sur cheminée
Pattes de velours
Nuit fraîche d’hiver
oreilles fondues en ombre
lune sur les toits
L’ombre de la nuit
petits pas légers sur toit
dansent les étoiles
Deux points lumineux
le toit vire au chatoyant
un doux feulement
Filent les étoiles
sous les toits que je parcours
éclairs dans mes yeux
Glisse chaque tuile
si tu ne tiens pas dessus
apprends à voler
Je parlais de toit
vol d’un deux-pattes en oiseau
je croque la plume
Gris est mon pelage
de jour ou de nuit les toits
glissent sous mes pattes
Un greffier feule
les étoiles se concertent
L’hiver se réchauffe
Chupa-chups en gueule
parmi les flocons qui volent
saute sur les toits
Un greffier feule
les étoiles se lamentent
la nuit tremble un peu
Vent clair sur le toit
la lune pose son front
sourire d'un chat
La lune est d’argent
deux pupilles dans la nuit
étoile filante
Les toits de Pantin
pattes de velours sous lune
Reflets sur les tuiles
Disque argent de lait
scintillement des toits nus
étoiles glacées
Chat est fatigué
pour revenir au sommaire
suffit de cliquer
Chante le beau merle
sur une branche cachée
une ombre s’approche
Passe un rat musqué
un coup de patte une griffe
rouge sang bien chaud
Oreilles pointues
fourrures grises s'agitent
petits cris de nuit
La nuit fut de chair
sautillantes les souris
lever du soleil
Ombre dans la nuit
tout hommage est bienvenu
chat en majesté
Papillon se croque
agaçant quand il volette
chatouille babines
Quand muridés passent
sourit chat qui a la rage
il se fait les dents
Chat est fasciné
Si volette un bon repas
croustille à la dent
Chat est fatigué
pour revenir au sommaire
suffit de cliquer
Un doux prédateur
salive dans l’herbe grasse
le vilain museau !
Gigot atterrit
taches rouges sur les crocs
un bond a suffi
Ma griffe est d’acier
tendres les mots qu’elle inscrits
mon cœur est d’ouate
Croquer les souris
méditation transcendée
sang délicieux
Je n’ai pas de plume
les oiseaux je les dévore
aux petits oignons
J’aime les souris
al dente sous mes canines
saignantes à point
Petits rats dodus
dansent les fast-food sur pattes
un chat se délecte
Quelques plumes volent
un museau ensanglanté
un petit coussin
Un repas sur pattes
la chair tendre et délicate
jus tiède et sucré
Peur au goût salé
dégustation assurée
plaisir du palais
Tendresse d’une aile
ombre tend vers gazouillis
deux crocs se révèlent
Chat est fatigué
pour revenir au sommaire
suffit de cliquer
Chat ébloui dort
Chat dans l’obscurité dort
en toutes saisons
ventre bien rempli
une langue pointe nue
babines sourient
Coussin délicat
le chat doucement s’endort
chaleur bienfaisante
Radiateur douillet
ferme les yeux le chaton
douce quiétude
Dans la nuit profonde
se voilent les fentes d’or
respiration
Pas de paresseux
reste accroché à sa branche
seul sur son coussin
Jazz en dissonance
sur un coussin alanguies
dansent les moustaches
Coussin retrouvé
il est temps de digérer
la chasse était bonne
Long frémissement
vagues sur le doux pelage
Ondoiements de corps
Dort le chat repu
sa truffe humide frémit
moustaches frissonnent
Estomac rempli
le corps étale sa masse
délice des songes
Tout petits frissons
des paupières tombent closes
dormir tout le jour
Gros matou ronronne
la bedaine bien repue
crocs ensanglantés
Chat est fatigué
pour revenir au sommaire
suffit de cliquer
Deux chats sur les toits
sous la clarté des étoiles
petit vent de nuit
Les toits de Paris
éblouissent les regards
patins dans la nuit
Danse d’étincelles
sur les toits la lune luit
les chats sont en chasse
L’amour de la nuit
dansent les tuiles les pattes
le silence est d’or
Disque lumineux
silhouettes trottinant
ombre diagonale
Chats virent la lune
les étoiles enfin seules
c’est la sarabande
Un toit sous la lune
trottinements sur l'ardoise
deux ombres furtives
Trottinent les chats
les tuiles ne disent rien
Couinements aigus
Ombres dans la nuit
une cheminée camoufle
mouvements furtifs
Chat est fatigué
pour revenir au sommaire
suffit de cliquer
Radiateur moderne
sport est source de chaleur
chat équilibriste
Interrogation
miroir figé dans sa crème
ombre de moustaches
Petit saut discret
pas de chance pour la tasse
Tache noire au sol
La deux-pattes reste
elle ne peut qu’admirer
le félin qui vient
Effroi du félin
petite mort n’est pas mort
la peur est désir
Le chat est gourmand
la fragrance d’un gigot
pourquoi se priver ?
Chat n’est pas docteur
le rire est un chant joyeux
chat aime la vie
Qu’il pleuve ou qu’il vente
le chat poète de nuit
préfère l’impair
Verlaine avant lui
enfermé dans son taudis
harmonisait l’onde
Ondulation
dune obscure au gré du vent
moustachu s’étire
Ma griffe enchantée
patte de velours sur peau
accès aux mystères
Découvert je suis
me caresser est un ordre
c’est pourquoi : encore !
Que celui qui n’aime
caresses ni gratouillis
me jette la pierre
La faucheuse au loin
caché dans les blés le chat
dansent les épis
Gel sur chaque toit
printemps griffé par l’hiver
les souris grelottent
Doux regard félin
Pelage de feu strié
l’or au bout des yeux
De jour ou de nuit
la nature m’a fait nu
et je vais ainsi
Chat est fatigué
pour revenir au sommaire
suffit de cliquer
Nacre d’un torrent
licorne dans le sous-bois
ondine se baigne
Petit chat tranquille
danse la nymphe pour lui
une branche ploie
Apparence trouble
une belle silhouette
chante une comptine
Ondine revient
elle avait peur du satyre
hors de l’eau le sauve
Sur son dos le porte
danse l’ondine sur l’eau
ronronne le chat
Les mots sont magie
griots ou bardes sont chats
et c’est réciproque
Chat résiste aussi
quelles que soient les sirènes
ce sont des un’-patte
Clairière en lumière
une licorne égarée
faune tourne autour
L’ombre d’un grand chêne
souffle de vent dans la nuit
insectes stridulent
Elve au gré du flux
main plongée en l’onde claire
brume sur les flots
Douceur du mot cru
plume d’ange virevolte
choc des autres plans
Zombis en vadrouille
affamés d’êtres vivants
rythme saccadé
Korrigans en fête
des écharpes sur la lande
la brume et la lune
Leprechauns, lutins
ils sont tous au rendez-vous
tout le petit-peuple
Quand ondine danse
tout le petit-peuple admire
le ciel et la nuit
Dans l’ombre elles dansent
silhouettes lumière
la sève en la terre
Croassent corbeaux
agneau la gorge tranchée
rouge et noir sur neige
Lire les étoiles
la route n’est pas spirale
automne ou printemps
Perle sur le front
une fée livre ses mots
papillon écoute
Souffle d’une dune
dunedains ne sont pas loin
les esprits nous parlent
Mille champignons
dans la clairière dorée
passe une licorne
S'anime la flamme
l'elfe danse au cœur du feu
runes dans les braises
Chat est fatigué
pour revenir au sommaire
suffit de cliquer